Malgré l’hospitalocentrisme le secteur hospitalier français public est en grande difficulté. Le secteur hospitalier privé ne va pas mieux. Ces problèmes ont sauté aux yeux au moment des COVID, gérées politiquement et, dans un premier temps, uniquement autour de l’hôpital public. L’insuffisance de moyens, manque de lits de médecine, manque de lits de réanimation, a justifié la coercition sociale.
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Gouverner c’est faire peur
Cette « organisation de crise », qui a débuté le 18 février, met en lumière l’état déplorable de « l’organisation hors crise » du système de santé français. Cette organisation repose sur le rationnement des soins. C’est là le fond du problème.
Le rationnement des soins est la base de toutes les mesures prises depuis des lustres pour « sauver la Sécu ». De déremboursements en fermetures de lits tout le monde en a fait les frais, sans autre résultat que d’avoir, au XXIème siècle, un système de santé indigent. Des Français en meurent.
La déprogrammation des interventions « non urgentes » est un tri. Le tri est l’outil du rationnement. La prétention de ne pas vouloir faire le tri parmi les patients atteints par la COVID, pour leur permettre l’accès à l’hôpital ou en réanimation, veut dire que le tri est fait en amont.
Le tri a lieu entre ces patients et ceux ayant d’autres pathologies, dites « non urgentes ». Le tri est fait entre les causes de décès possibles. Ceux dus à des pathologies, désormais moins bien prises en charges, ceux induits par les mesures répressives, comme les suicides, sont tolérés comme des dommages collatéraux. C’est inhumain.
Plan hôpital : la fuite en avant
C’est une erreur de croire que la crise des hôpitaux et des Urgences n’est qu’une période difficile à passer. Dans cet article, Patrick de Casanove, médecin de famille, démontre les failles du plan hôpital présenté par le Gouvernement français.
La crise dite des Urgences
En France la médecine libérale n’a de libéral que le nom. Le secteur de la santé est extrêmement dirigiste, rigide, ce qui détruit, nous l’avons vu, les incitations à l’innovation et les incitations productives. Le corps médical, comme les patients, sont tenus de se conformer aux directives de la Sécu, de l’Assemblée, du gouvernement. Ce conformisme tue la Médecine. Tout cela entraîne l’inadaptation au XXIème siècle, la pénurie et le rationnement des soins. Les Urgences n’y échappent pas.