Intolérance

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Billet n° 13 - Intolérance Mise à jour de janvier 2016 ; Obama et les criminels climatiques C’est en lisant le livre de Rémy Prud’homme que j’ai noté page 239 une annonce surprenante, que je suis allé vérifier. Eh, bien, ce n’est pas un hoax, puisque sur le site très officiel du président des Etats-Unis, ce dernier invite les patriotes à dénoncer les climato-sceptiques (« the deniers »). Puisque vous ne me croyez qu’à moitié (ou pas du tout), je vous livre le texte qui apparaît à l’adresse mentionnée plus bas, ainsi que le visuel de la page Internet en cause : « CALL OUT THE CLIMATE CHANGE DENIERS 97% OF CLIMATE SCIENTISTS AGREE that climate change is real and man-made, and affecting communities in every part of the country. Yet too many of our elected officials deny the science of climate change. Along with their polluter allies, they are blocking progress in the fight against climate change. Find the deniers near you—and call them out today ». Une petite traduction pour ceux qui maîtrisent peu l’anglais. Tout d’abord « deniers » a le sens de « négationnistes », terme qui est couramment employé en francophonie pour désigner aujourd’hui ceux qui nient la cause anthropique du réchauffement climatique (et plus anciennement d’autres dénis…) ; ce qui donne : « Appelez les négationnistes du changement climatique. 97% des scientifiques du climat sont d’accord que le changement climatique est réel et causé par l’Homme, et affecte les communautés dans toutes les régions du pays. Pourtant, un trop grand nombre de nos élus nient la science (? ) du changement climatique. Avec leurs alliés de pollueurs, ils bloquent les progrès dans la lutte contre le changement climatique. Trouvez les négationnistes près de chez vous et appelez-les dès aujourd'hui ». Si ce n’est pas de l’incitation à la délation, je ne comprends plus rien à rien ! Sur la page (voir fac-similé ci-dessus), vous avez ensuite les portraits de plus de 160 personnes des Etats américains, et il vous est possible de leur laisser un message en cliquant sur leur portrait qui vous ouvre une page les décrivant (de façon pas très élogieuse). Pour les Américains, il est donc bien plus important de se débarrasser des « deniers » climatiques que des armes ! Mais sont-ils les seuls à agir de la sorte ? Vous verrez plus bas que non. Cela ressemble même à l’intolérable et inadmissible campagne de l’ONG fort critiquable Avaaz à Paris lors de la COP 21 où des affiches ont été placardées pour dénoncer des « criminels climatiques » ! Et notre Société démocratique laisse faire ! Mais qui ne dit mot consent, et ce genre d’acte de terrorisme anti-démocratique semble recueillir la bénédiction du gouvernement, des « réchauffistes », des lobbyistes… Les partis politiques se disant démocrates ne s’en sont apparemment pas inquiétés ! Histoire d’être complet, j’ai mis une partie de la réponse de M. Horner à cette agression, et vous allez le voir, elle a un lien avec ce qui suit. Benoît Rittaud a publié sur son site l’intégralité de ce droit de réponse dont nous donnons ici un extrait où Chris Horner évoque la sortie en 2009 de son livre, Red Hot lies : « L'accueil réservé à ce livre révéla que j'avais déjà reçu, à l'époque, le Grand Prix du Pire Criminel Climatique. Ce à quoi j'eus droit fut tout à fait en ligne avec cette incroyable réaction d'intolérance en direct à la télévision de François Gemenne qui, incapable de se contrôler, s'indignait récemment que l'on donnât la parole à Serge Galam, physicien, directeur de recherches au CNRS, qui a le grand tort de questionner l'alarmisme climatique sur des bases scientifiques. La marque distinctive de l'alarmisme climatique est qu'il souhaite interdire toute discussion. « Le débat est terminé » (en quel honneur ?), « la science a parlé » (un article ? un sondage ? une affiche « Wanted » contre les dissidents ?). Les propos non conformes sont interdits. Il n'est même pas nécessaire de qualifier les auteurs de ces affiches, qui ont su si bien se tirer une balle dans le pied. En revanche, il est utile que le public prenne bonne note de ce qui se joue ». Ce fait mérite bien un rajout sur le billet consacré à l’intolérance !
Table ronde avec Serge Galam Il semblerait que l’on observe depuis quelques années un déluge d’intolérance en direction de ceux que l’on nomme désormais les « climato-sceptiques ». Mais s’agit-il bien d’intolérance, dans la mesure où les accusations portent atteinte à cette « tribu » de personnes, pacifiques de plus, qui ne sont pas en accord avec la pensée dominante ? N’est-ce pas pire encore que l’intolérance, puisque les médias nous montrent désormais que ces gens « mal pensants » n’ont rien à faire dans notre Société : d’aucuns les ont traités de « négationnistes », de « chevaliers de la Terre plate », et plus récemment, NKM a employé sans ambages le terme de « connards » . John Rennie, éditeur de Scientific American, lâche dans le Boston Globe du 9 avril 2006 : « Les sceptiques du climat sont des négationnistes et leur donner ne serait-ce qu'un paragraphe dans un article en contenant 10 serait exagérer leur importance ». L’affaire n’est donc pas nouvelle ! Nous pourrions remplir des pages avec des citations de ce type, mais si on analyse leurs sens profonds, on ne peut que se questionner sur l’existence d’une forme de « racisme » fondée sur la certitude qu’ont ceux qui en sont à l’origine, que leur pensée est exacte et ne saurait être remise en cause par quiconque. D’où à leurs yeux, la nécessité d’éliminer – médiatiquement pour l’heure – ces étrangers à la Cause consensuelle politiquement arrangée. Nous allons examiner deux exemples récents de comportements anormaux à l’égard des « climato-sceptiques ». Pour le premier, nous irons sur Itélé, le jeudi 10 septembre 2015, où Olivier Galzi reçoit trois participants pour son émission « Le Grand Décryptage » dont le titre ce soir-là était, « COP21 : pour quoi faire ? » Voyons quels sont les participants à cette émission : d’une part, Serge Galam, (Physicien, Directeur de recherche au CNRS), et d’autre part deux potentiels « opposants » au scientifique, Yannick Jadot, député européen Europe écologie les Verts (EELV) et François Gemenne, spécialiste de l’impact de l’environnement sur la géopolitique mondiale. Par conséquent, deux partisans de la thèse du réchauffement climatique anthropique, face à un scientifique attaché à la factuelle et non à l’idéologie. : un débat peu équilibré se profile. Et en effet, si durant l’émission, le scientifique Serge Galam fait preuve d’un calme remarquable pour expliquer avec pédagogie que les faits scientifiques ne vont pas dans le sens des affirmations « politiques » et/ou idéologiques, en revanche, M. Gemenne, qui ne cesse de faire allusion au « contsensus » (sic) perd son calme et affiche le fond de sa pensée. Voici un extrait de l’échange : Serge Galam cherche à montrer que le terme « consensus » ne ressort pas d’une démarche scientifique, mais politique : « Une chose politique doit se baser sur des options politiques lorsque c’est un choix de société. Aujourd’hui, les questions dont vous parlez, la lutte contre la pollution, la déforestation, tout cela ce sont des problèmes légitimes bien définis, mais de vouloir les justifier au nom d’une preuve scientifique … (inaudible, S. Galam (SG) est coupé par F. Gemenne (FG) « qu’est-ce que vous racontez ? c’est comme si vous disiez, c’est comme si vous disiez … on devrait autoriser les piétons sur l’autoroute car il y a une possibilité qu’ils ne se fassent pas écraser » SG « non, pas du tout » coupé de nouveau par FG qui « pète un plomb » : « il faut que vous vous rendiez compte à un moment donné de la débilité, et de la stupidité de vos propos. C’est quand même incroyable, en 2015, tenir encore des propos comme ça… comment osez-vous ? comment osez-vous ? » (Tentative de temporisation) ; SG (calme) : « vous mélangez tout, on doit parler science et pas d’émotion » (coupé par FG qui s’adresse au journaliste) « et vous, comment invitez-vous des climato-sceptiques sur votre antenne ? sérieusement ! sérieusement ! Qu’est-ce qui vous passe par la tête ? ». L’intonation est d’une violence inouïe, et en déphasage total avec les enjeux du débat. Cet « échange » dépeint tout à fait l’état d’esprit d’intolérance absolue de l’idéologiste face au pragmatique (et calme !) scientifique. J’ai toujours tendance à dire que ceux qui élèvent la voix perdent le débat ; et dans ce cas, les propos tenus ajoutent aux torts de l’accusateur. Par ailleurs, si les accusateurs avaient raison, alors il leur suffirait d’avancer (calmement) les preuves scientifiques venant étayer leur discours ; ce qui n’est bien entendu pas le cas, alors, on s’énerve, on sort les griffes, l’instinct animal prend le dessus … et discrédite son auteur ! Nous rejoignons ici ce que nous avons évoqué plus haut, à savoir ce souhait impératif de ne pas donner la parole ou la plume aux climato-sceptiques : c’est éloquent de voir M. Gemenne dire au journaliste « qu’est-ce qui vous passe par la tête ?» ; lequel journaliste aurait pu avec à propos et pertinence lui retourner cette question… Nous n’en resterons pas là, puisque ce comportement de rejet des climato-sceptiques, que j’avais comparé à l’affaire des Cagots dans le Sud-Ouest, nous le retrouvons dans l’actualité ; dans l’actualité récente, et dans la bouche d’une personnalité politique, il est vrai adepte de l’écologisme. Je ne parlerai pas de NKM qui traita récemment les climato-sceptiques de connards, ce qui nous a amenés à présenter une proposition pour la mise à jour du dictionnaire, afin de ne pas confondre les différents types de connards ; la recommandation porte sur l’écriture suivante : Connards©NKM, ainsi ce sera plus lisible pour le public et permettra de reconnaître instantanément les climato-sceptiques… Mais plus sérieusement (quoique ?), revenons au sujet qui nous préoccupe, à savoir la liberté d’expression et la valeur de la preuve. Parmi les médias du Net ayant rapporté l’affaire, citons « Contrepoints » , qui n’hésite pas à employer une terminologie peut-être un peu dure, mais qui semble se vérifier, à savoir le « fascisme vert ». Cette fois-ci, ce sont les propos de Corinne Lepage qui sont sur la sellette ; bien entendu, on connaît les engagements idéologiques de l’ancienne ministre de l’Environnement, qui milite activement pour la réussite de la COP21. On ne saurait lui reprocher, puisque nous sommes en démocratie, et que chacun est libre de ses idéologies. Mais voilà : la ministre ne supporte pas les opinions contraires, ou plus exactement les faits que cherchent à lui montrer les climato-réalistes. Si bien que lors de l’émission d’Agora (France Inter) du 8 novembre 2015, Stéphane Paoli avait invité Corinne Lepage, au sujet … bien entendu de la COP21. Et lors de l’émission, madame Lepage commet ce qui semble être l’irréparable, en suggérant de ficher les climato-sceptiques ! A quand l’ouverture des camps ? Voici un extrait de ses propos retranscrits par Contrepoints : « Moi, je suis un grand défenseur de la liberté d’expression. Dès lors, s’il y a des gens qui ont envie d’être climatosceptiques, c’est leur affaire. Je pense quand même qu’à un moment donné du temps, il va falloir tenir un registre très précis de tous ceux qui se seront prononcés et qui auront agi dans un contexte climatosceptique, pour que, dans quelques années, ils portent la responsabilité au moins morale de ce qu’ils auront fait. ». Registre … responsabilité morale … où va-t-on ? Parce que vous disposez d’arguments contraires à la pensée dominante, et qu’en plus vous ne faites pas de vagues, il est plus facile de vous mettre à l’encart de la Société, avec pourquoi pas une étoile verte sur votre manche ? Quelle honte ! Même le journaliste réagit et demande comment se traduira cette condamnation. Réponse de l’avocate : « Pas les condamner juridiquement, mais qu’ils portent la responsabilité de leurs propos, parce qu’on dit pas n’importe quoi n’importe comment. Qu’on ait émis des doutes il y a vingt ou vingt-cinq ans, soit. Quand on voit aujourd’hui ce qui se passe en Islande, ce qui se passe dans le Bordelais, ce qui se passe partout sur la planète, et de dire “ben non, il n’y a pas de changement climatique”, il faut arrêter, quand même, à un moment donné du temps. » On appréciera la portée des propos, en restant un peu sur notre faim (que se passe-t-il en Islande ? Le volcanisme ? Et dans le Bordelais ? Et partout sur la Planète ?). Mais rassurés tout de même de voir qu’il ne s’agit pas de condamnation juridique. Quoique. En réalité, c’est pire que cela, car on recommence à parler de crime environnemental : « Je pense qu’un jour on y viendra. Dans la déclaration des Droits de l’Humanité, on a pris le choix de ne pas proposer le Tribunal Pénal International de l’Environnement et de la Santé, que personnellement je défends activement. Mais on l’a pas mis, parce qu’on s’est dit que la société n’était pas mûre pour l’accepter – la société internationale. Mais on y viendra. Là, je suis pas dans le juridique. Je suis au moins dans le moral. » Et voilà : bas les masques, les climato-sceptiques n’ont plus qu’à bien se tenir, on les jugera pour leur crime d’avoir cherché à trouver la Vérité, et bientôt, dans un avenir proche, on pourra enfin les punir de ce crime ! Voici donc pour cette affaire Lepage, que j’aimerais bien nommer « lepagegate », en référence aux nombreuses affaires du climategate (développées dans « l’Affaire climatique »). Contrepoints conclut en nommant ce type de comportement comme étant une forme de fascisme organisé, et d’autant plus exacerbé que les preuves de l’évidence du Réchauffement climatique anthropique s’effritent jour après jour. Quoi qu’il en soit, une fois de plus, l’agression même verbale dessert les personnes qui en sont à l’origine, surtout lorsqu’il s’agit de personnalités publiques qui prétendent apporter leur vérité sur un sujet éminemment politique … à des scientifiques ! Quelle crédibilité peuvent avoir nos politiques de soutenir des doctrines face à des arguments scientifiques désormais beaucoup mieux étayés ? Est-ce parce qu’ils se rendent compte de l’insuffisance de leurs arguments qu’ils cherchent à éliminer ce qui va à l’encontre de leurs idéologies ? Stay tuned (© Jean Martin, pour les connaisseurs )



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