La réforme des retraites doit être systémique

La réforme des retraites doit être systémique

 

La réforme des retraites est sur le devant de la scène. Borne a présenté le plan du gouvernement qui est un énième plan de sauvetage qui ne résoudra rien. Comme dans le cas de la Sécu.

 

Introduction

La présomption fatale

 

Les politiciens se croient d’un autre limon que le commun des mortels. Le commun des mortels en est convaincu aussi, et a abandonné la souveraineté sur sa vie, pour se jeter pieds et poings liés entre les mains avides des politiciens.

Le gouvernement veut confondre « le gouvernement et la société ». Il pense que s’il ne « faisait » pas rien ne se ferait.

 

Or le politicien ne dispose que d’un nombre restreint d’informations. C’est un être humain comme les autres. Une autorité centrale ne peut tout savoir, ni tout connaître, pour décider de tout de manière infaillible et saine. D’autres qu’elle peuvent agir avec bien plus de pertinence.

Donc pour gouverner malgré ses faiblesses constitutionnelles l’autorité centrale

- décide d’isoler un problème, ici les retraites, et de le traiter à part.

- décide de sélectionner un certain nombre d’informations qui lui conviennent pour le « résoudre » dans son intérêt.

 

L’État se mêle de tout

 

Au sujet de cette réforme on a entendu parfois, dans les médias, des personnes se plaindre que l’État leur impose ses choix, et contrôle leur vie, en leur infligeant une réforme des retraites dont ils ne veulent pas. C’est un début de prise de conscience. Il faut aller jusqu’au bout.

 

En France l’État se mêle de tout, depuis la naissance jusqu’à la mort. Il confisque la vie des gens, détruit leur projet de vie. Vie familiale, vie professionnelle, vie privée, enseignement, santé, retraites etc... rien ne lui échappe. Il est totalitaire par nature.

 

Le système de retraite ne peut être abordé sans tenir compte du contexte.

 

« l’écosystème » : la spoliation légale

Comme le problème du système de santé, ou n’importe quel problème social ou économique, le problème des retraites doit tenir compte de l’écosystème. C’est à dire de l’organisation sociale qui est la nôtre. (Organisation politique, et économique, fonctionnement et culture de la société etc...).

Le défaut essentiel n’est pas paramétrique, ni financier, ni matériel, ni démographique, (déséquilibre cotisants/retraités). La cause des difficultés du système de retraite en France est plus profonde et d’ordre « moral » : il est fondé sur ce que Bastiat appelle la « spoliation légale ».

 

Tout notre système socio-économique repose elle. Or, le vol est injuste même s’il est légal. À partir du moment où le système est bâti sur l’injustice il ne peut-être efficace, ni pour le système de retraite, ni pour l’organisation sociale, ni pour l’économie.

Son injustice implique sa nocivité. Elle a des conséquences sur le fonctionnement de notre société, sur les rapports entre les gens. La société est divisée entre ceux qui subissent et ceux qui profitent de cette spoliation. C’est une société conflictuelle par essence et dont l’effondrement socio-économique est inévitable. Nous le vivons tous les jours.

 

Pour que les systèmes sociaux fonctionnent, dans le cas qui nous occupe pour que des retraites soient servies, qu’elles soient durablement correctes, qu’elles soient certaines, (En tout cas autant que notre fragile condition humaine peut le permettre) il faut :

- les conditions matérielles suivantes : la prospérité et l’abondance,

- la condition éthique suivante : la fin du vol légal.

Elles sont liées.

 

Les conditions pour la prospérité et l’abondance sont immuables : liberté économique, capitaux abondants, libre choix du projet de vie, responsabilité personnelle, énergie fiable, abondante et bon marché, population motivée, instruite et cultivée, harmonie sociale.

La condition éthique est le respect des droits naturels individuels universels : liberté, propriété, personnalité.

 

Sans cet écosystème favorable, que le système soit la répartition ou la capitalisation, leurs performances respectives possibles ne seront pas optimales. Cependant, force est de reconnaître qu’un des choix favorise la prospérité et l’harmonie, il est synergique, tandis que l’autre y porte atteinte, il est antagonique.

 

Le système par répartition

 

La France à la Libération a choisi un système socio-économique socialiste. Pour les retraites ce sera la répartition. Tous les gouvernements l’ont maintenu malgré ses défauts pour les gens, et à cause de ses avantages pour le Pouvoir (Contrôler et soumette les populations).

 

Il est vendu à la population comme organisant la solidarité intergénérationnelle et garantissant à chacun une retraite décente.

 

Pour le Libéraux adeptes de la philosophie de Frédéric Bastiat il n’en est rien. Il organise la spoliation intergénérationnelle, les actifs par les retraités, les générations à naître par les futurs retraités, et il ne garantit rien du tout. La preuve : les réformes se succèdent pour le « sauver ». Borne le reconnaît : l’objectif est de « sauver notre système par répartition ». Il n’est pas de faire en sorte que chacun bénéficie d’une bonne retraite, au sein d’une économie performante, dans une société harmonieuse. Il judicieux de faire le parallèle avec la Sécu que les réformes ont pour but de sauver, pas de mieux soigner les gens. Ce qui prouve que l’unique objectif du système de protection sociale est de survivre.

 

Aucun plan de sauvetage n’a été un succès. C’est pourquoi le système doit régulièrement mettre à jour certains de ses paramètres (qui cotise, qui en bénéficie, âge de départ, durée de cotisation etc..). Chaque mise à jour est ce que l’on appelle, de manière totalement inappropriée, une « réforme des retraites ».

 

Pas de prévoyance

 

Le système par répartition déresponsabilise. Il a mis fin à la prévoyance, qui est de la responsabilité de chacun. Dans le cas de la «protection sociale », l’honneur d’une personne consiste à assumer elle même, par sa prévoyance, le risque santé, retraite, chômage, dépendance, et à ne pas laisser la collectivité voler autrui pour subvenir à ses besoins. La répartition est un d’égoïsme foncier : c’est le droit de vivre aux crochets des autres et ...« après moi le déluge ».

La répartition a mis à mal la véritable solidarité intergénérationnelle qui voulait que les enfants s’occupent de leurs parents, et les parents de leurs enfants. La solidarité ne peut être que volontaire, sinon ce n’est que du vol légal.

Dans le cas qui nous occupe il faut avoir en tête que la solidarité consentie existe :

- les retraités « privilégiés » ou non, viennent souvent en aide à leurs enfants qui sont dans une situation économique pire que la leur.

- les retraités « privilégiés » ou non, constituent la majorité de la force vive du bénévolat.

 

Aucun contrat

 

La retraite par répartition ne repose sur aucun contrat. (Comme la Sécu). Elle est soumise au bon vouloir, ou aux caprices, des politiciens. Elle n’a aucune pérennité en ce qui concerne sa date d’attribution, ni son montant. (Cf les multiples réformes). Même pour les personnes à la retraite la pension perçue n’est pas garantie.

Aujourd’hui dans le débat, des arguments accusent les retraités actuels d’être des « privilégiés », par rapport aux actifs ou aux futurs retraités. Il leur est reproché d’être des « retraités aisés », d’avoir pour la plupart de « bonnes retraites ».

On leur jette à la figure :

- de « profiter » d’un système qu’ils n’ont pas choisi mais qui leur a été imposé,

- d’avoir été actifs pendant les années de prospérité économique où tout était « plus facile ». Tant mieux pour eux mais ils n’y sont pour rien. Au passage cela souligne l’importance de « l’écosystème », la nécessité d’une prospérité économique pour servir des retraites correctes.

- d’avoir une retraite décente en période de vaches maigres.

- de peser sur des actifs qui sont moins nombreux, et sur l’économie. Ce qui est le fondement du système par répartition.

 

En foi de quoi ils devraient être encore être mis à contribution pour les retraites. Ils devraient faire des sacrifices par solidarité. Après avoir été, spoliés toute leur vie active, au profit des personnes retraitées, en échange de la promesse d’« un droit à », avoir une retraite financée elle aussi par la spoliation des actifs, il leur est expliqué froidement qu’ils doivent continuer à être spoliés au profit des futurs retraités. C’est la spoliation perpétuelle. C’est la logique, la conséquence inévitable d’un système pourri à la base, d’une pyramide de Ponzi, décidée à la Libération par des politiciens.

 

Pyramide de Ponzi

 

La répartition est une pyramide de Ponzi qui ne survit que sous réserve qu’il y ait des nouveaux entrants en permanence. D’où obligation d’entrer et absence de libre choix. C’est un système fermé et incapable de s’adapter.

 

Cette organisation n’engendre aucune épargne. Comme pour la Sécu les sommes collectées sont immédiatement dépensées. Or dans une économie saine, les investissements ne peuvent se faire qu’à partir de l’épargne. Soit la sienne par apport personnel, soit celle des autres par l’intermédiaire d’un emprunt, ou d’une association, ou d’un actionnariat. Sinon l’économie est malsaine car financée par la fausse monnaie, et la fuite dans une dette sans limite.

 

Cette Pyramide de Ponzi pousse à toujours rechercher des nouvelles personnes à spolier. Preuve de plus que la spoliation légale implique la division du pays en catégories antagonistes. Pour des raisons démographiques macroéconomiques le système par répartition implique une immigration de masse pour entretenir le « cheptel » de spoliés, (de cotisants). Parce que massive, cette immigration a aussi des conséquences néfastes pour le pays.

 

À ce propos il est souvent opposé à l’immigration de masse une politique familiale et nataliste.

Dans un régime par répartition les enfants sont considérés comme de futurs cotisants. Faire des enfants dans le but de les spolier, adultes, au profit de leurs parents est pervers. Les enfants ne sont pas une vulgaire masse taxable en devenir. Un matériau inerte, à formater et à intégrer dans la mécanique sociale dirigée par une autorité centrale.

Une politique familiale n’est pas incompatible avec une gestion libérale. Elle n’est pas limitée ce que l’on croit habituellement (allocations et subventions) Une politique familiale performante commence par un terrain favorable avec prospérité et abondance. Ne serait-ce que pour disposer de logements vastes et abordables, d’établissements d’enseignement sûr et de qualité, de travail, de moyens de déplacements adaptés ( carburants bon marché, grandes voitures avec une large autonomie…) etc.

 

 

Lutte de tous contre tous

 

Le système par répartition recherche inlassablement qui voler. Il nuit à l’économie. Il détruit les incitations productives. Les gens ne sont pas incités à être productifs, ni prévoyants. Au contraire, la logique du système veut que, par « les luttes », les groupes obtiennent une plus grosse part de la spoliation légale. Les luttes ne sont pas contre un patronat « exploiteur », ni contre « les riches », contrairement à ce que les adeptes de la lutte des classes marxiste racontent. Elles sont contre leurs semblables, contre les autres. L’harmonie sociale ne peut exister.

 

La réforme Borne n’y échappe pas. Chaque catégorie épargnée par le couperet de la réforme (40 % des gens a dit Borne) bénéficie de facto d’un régime spécial. Régime financé par ceux qui tombent sous le coup de la réforme. Autrement dit, ces personnes qui voient leur âge de départ retardé et leur durée de cotisation allongée, non seulement cotiseront pour financer les personnes actuellement à la retraite, mais aussi pour financer les retraites de ceux qui échapperont à la réforme. Elle pérennise l’injustice.

La retraite par répartition crée des régimes spéciaux et une usine à gaz pour tenir compte des cas particuliers, pénibilité, invalidité, carrières longues, etc... C’est singer le marché pour acheter des voix. Ces régimes spéciaux s’ajoutent aux régimes spéciaux officiels.

 

Les pénuries

 

Dans une économie socialiste les pénuries sont partout.

La pénurie de main d’œuvre touche tous les secteurs de la vie du pays ou presque. La gestion lamentable des épidémies de COVID n’a pas arrangé les choses. Ces pénuries sont aggravées par la retraite couperet qui exclut du marché du travail des personnels expérimentés, et en bonne santé.

La pénurie qui nous intéresse ici est la pénurie de personnels pour s’occuper des personnes âgées, à domicile ou en institution. Elle concerne tous les métiers, les artisans : électriciens, plombiers, maçon, taxis …, ou les métiers du soin : aides ménagères, aides soignantes, infirmières, médecins….

Pour atténuer l’effet néfaste de la retraite couperet a été créé une autre usine à gaz : le cumul emploi retraite. Dans ce cas les cotisations versées seront perdues pour la personne qui cumule, et si il y a exemption de charges elles seront perdues pour les régimes de retraite.

 

Les conditions de travail difficiles ne se limitent pas à celles que subissent les employés, les ouvriers, les artisans. Difficultés physique ou psychiques inhérentes au métier ou à la profession (Charges lourdes, travail nocturne etc... ) et qui passionnent politiciens et syndicats. À ce sujet il faut remarquer que l’un des motifs mis en avant pour maintenir un âge de départ à la retraite bas est que beaucoup de personnes usées par travail pénible décèdent avant 62 ans. Le bon sens aurait voulu que l’on s’attache d’abord à leur permettre d’améliorer leur espérance de vie en bonne santé. Cela aurait nécessité l’étude de l’impact du travail, mais aussi de l’alimentation, de l’hygiène de vie des conditions de logements, de la culture de soins etc...

La pénibilité du travail doit inclure l’épuisement devant les tracasseries étatiques. Pas seulement l’épuisement moral induit par la disparition des incitations productives, mais la destruction de la motivation liée à la politique étatique coercitive, tatillonne qui complique tout. L’État crée des conditions de travail très pénibles. L’instauration des désincitations à produire que constituent les réglementations étouffantes, les énormes prélèvements sociaux obligatoires (Payer pour pouvoir travailler), la terrible progressivité de l’impôt sur le revenu, le sort fait aux entrepreneurs, n’incitent pas les gens concernés à continuer.

D’où le retrait anticipé du marché du travail d’entrepreneurs, d’indépendants expérimentées et en bonne santé, qui arrêtent parce qu’elles en ont marre. Souvent avant d’avoir atteint le nombre de trimestre leur permettant de bénéficier de la retraite « taux plein ». Cela veut dire que le côté financier n’est pas tout. Les conditions de travail sont tellement démoralisantes que « les sous » ne pèsent pas lourd dans la balance. Ces départs sont de l’entière responsabilité de l’État.

 

Le dirigisme, l’absence de liberté économique, les désincitations à produite sont aussi à l’origine d’une pénurie de travail : le chômage. À son tour il entraîne une perte de cotisation sociale. C’est le serpent qui se mord la queue.

 

Les fraudes

 

La spoliation légale induit des fraudes, soit pour échapper à ses conséquences, soit pour en profiter plus que ce qui est réglementairement dû. Plus il y a de spoliation légale (de règlements) plus il y a de fraudes. Plus la société est réglementée plus il existe une synergie des fraudes. Le système de protection sociale français, qui est un système très réglementé de distribution de droits sociaux, favorise les fraudes.

La disparition des incitations productives favorise également les fraudes et le travail libre, que l’on appelle « au noir ».

Leur produit alimente l’économie souterraine et entre dans le PIB. Mais il n’alimente pas la spoliation légale, donc il n’approvisionne ni les retraites par répartition, ni la Sécu.

Il faut bien reconnaître que ces fraudes, estimées colossales, arrangent l’État. En effet elles permettent d’expliquer que le système est intrinsèquement bon, et que s’il rencontre des difficultés financières c’est à cause des fraudes. Elles laissent un peu de jeu dans la mécanique sociale rigide, et évitent l’explosion… pour le moment. Elles fournissent une recette miracle à ceux qui veulent sauver les retraites par répartition, ou la Sécu : supprimer les fraudes. Ce qui évite d’aborder le fond du problème.

 

Les politiciens ont réussi :

- à faire croire aux Français que cette mouscaille était un « trésor national » à défendre à tout prix.

- à rejeter la responsabilité de leur échec inévitable sur les Français retraités ou non, trop riches, trop égoïstes, trop feignants, trop peu nombreux…

 

Il existe une autre possibilité.

 

Le système par capitalisation

 

Il est juste

 

Il met fin à la spoliation légale. Il responsabilise les gens. Grâce à cela il est performant. Il se recentre sur l’objectif qui est d’assurer, par la prévoyance, des ressources aux personnes pour leur permettre de ne plus travailler. Il sort de la mission de fausse « solidarité » attribuée à la répartition. La solidarité est du ressort d’un filet de sécurité financé par l’impôt, au profit des gens en difficultés.

Quant à la redistribution, qui n’est que spoliation légale, elle disparaît.

Il n’y a plus qu’un seul régime pour tous.

 

Il améliore l’économie du pays.

Capital humain et capitaux

 

Le nombre d’actifs « disponibles » ne doit pas être considéré comme le simple total démographique d’individus. Il faut le pondérer de leur productivité, de leur niveau de formation, de leur culture, de leur expérience, de leur courage au travail.... Mais ce n’est pas tout. Le capital humain est constitué moins par le nombre, que par les talents. Chaque être humain a des talents. Ce capital humain est constitué de la conjugaison de ces différents talents. Parce que l’homme est un être social qui coopère spontanément. « Dans l’isolement, nos besoins surpassent nos facultés. Dans l’état social, nos facultés surpassent nos besoins » Frédéric Bastiat L’échange (1850) C’est grâce à cela que cette créature fragile est devenue l’espèce dominante sur la planète. À ce capital humain s’ajoure le capital financier. Le capital humain ce sont les idées, l’esprit, les innovations. Le capital financier, matériel au sens plus large, c’est le moyen de réaliser ces innovations, de concrétiser ces idées, ces services et de les mettre à disposition du plus grand nombre.

 

Dans un système par capitalisation les gens placent leur argent dans des fonds de pension. La valeur des fonds dépend de la valeur des supports. Ces supports sont variés. Ils changent en fonction des situations et circonstances économiques. Parmi ces supports il y a les entreprises.

La santé des entreprises dépend du service qu’elles rendent. Le rôle social naturel d’une entreprise est de rendre le meilleur service, au meilleur prix, à ses clients, pour son plus grand profit. Si elle ne le fait pas une autre le fera et fournira un nouveau support, pour la plus grande satisfaction du consommateurs, des propriétaires de l’entreprise, et des futurs retraités.

Les besoins de l’Humanité sont infinis, l’offre de service est infinie. Dans un système de liberté économique il y aura toujours des entreprises prospères.

 

Le nombre d’actionnaire est, en lui même, moins important pour la dynamique économique pure, que pour la dynamique socio-économique. Quand les actionnaires sont nombreux cela influe sur l’état d’esprit, la culture, de la société. La population a une vision de la vie, et de l’organisation sociale, différente de celle d’une population où ceux qui ne connaissent rien à l’entreprise, ni à la prise de risque, sont nombreux.

Pour la vitalité économique, au sens étroit, le capital disponible doit être abondant et bon marché. Un seul actionnaire (fond de pension) peut regrouper des millions de personnes, et apporter un énorme capital. Des millions d’actionnaires peuvent apporter chacun une petite somme pour, au final, constituer un énorme capital.

C’est pourquoi, dans une société harmonieuse, il faut à la fois des actionnaires nombreux et des capitaux abondants. Chacun apportant sa part à l’harmonie.

 

Le travail

La valeur du travail, détruite par les 35h, est de retour. Le travail est créateur de richesses et ces richesses sont laissées à la personne. Dans une économie libre « L’homme ne peut vivre et jouir que par une assimilation, une appropriation perpétuelle, c’est-à-dire par une perpétuelle application de ses facultés sur les choses, ou par le travail. De là la Propriété. » Frédéric Bastiat, La loi (1850)

Il n’y a plus de spoliation légale. Chacun, pour son plus grand bénéfice, a intérêt à travailler et à produire…, pour le plus grand bien de la collectivité.

 

L’épargne

 

La croissance économique ne saurait reposer sur l’unique moteur de la consommation. La retraite par capitalisation génère une épargne, donc des capitaux abondants pour l’économie. Cela supprime le recours à la fausse monnaie ou à l’argent magique.

Nous rappelons que la fausse monnaie, l’augmentation de la masse monétaire sans contrepartie réelle, est la cause de l’inflation. L’inflation diffère de la hausse des prix, qui est une information. Les deux peuvent se cumuler. C’est ce que nous connaissons actuellement. À l’augmentation de la masse monétaire due au quantitative easing de 2008, et à celui du « quoi qu’il en coûte » de la gestion macronnienne, politique, des COVID, s’ajoute la hausse des prix de l’énergie et du reste. Hausse des prix causée par une pénurie énergétique artificielle liée à la gestion, désastreuse et tout aussi macronnienne, de la guerre en Ukraine.

 

Avec la capitalisation l’argent est là, il existe. Avec la répartition l’argent n’existe pas tant qu’il n’a pas été légalement volé. Immédiatement après n’existe plus, parce qu’il est aussitôt dépensé. Le produit global de la répartition peut croître, s’amenuiser, disparaître mais il ne dure jamais. Il est éphémère. Dans un régime par capitalisation les sommes épargnées persistent sur le long terme.

Bien sûr aucun système humain n’offre une garantie absolue. Nous avons vu que les conditions d’un régime par répartition sont telles que sa pérennité est improbable. La capitalisation est certes plus performante avec une économie saine et en croissance, mais si ce n’est pas le cas, l’épargne est extrêmement résiliente.

La capacité d’épargne peut être sécurisée par une assurance perte d’activité (Chômage, maladie...)

Une épargne retraite bien gérée repose sur des supports variés et des contrats divers qui la sécurisent. L’Histoire montre que les performances de la bourse sur le long terme sont bien meilleures que les autres placements. Ce malgré les deux guerres mondiales. Ce qui permet de garantir un rendement sur le long terme. Ce qui convient à une épargne retraite. Les assurances, les banques, les fonds de pension savent très bien le faire.

En vérité hors dilapidation inconsidérée et suicidaire par la personne elle même, ou spoliation légale, (confiscation, « euthanasie des rentiers » que certains spoliateurs voient comme solution à l’inflation, à la dette) l’épargne sera toujours là.

 

La décroissance économique, délibérée et durable, parce que fixée comme objectif pour l’humanité, est un cas particulier. Dans le cas de la capitalisation il devient difficile d’épargner dans une société de disette et qui s’appauvrit inexorablement par décision politique. Dans le cas de la répartition il devient très difficile de spolier les autres puisqu’il n’y plus rien à voler. À part au début, l’épargne accumulée du temps de la prospérité et qui s’épuisera vite. (Comme lors de la création de la Sécu) Dans cette situation l’effondrement sera total, national et international. Les retraites, si tant est que les gens y parviennent, ne seront alors qu’un tout petit problème !

 

Les incitations productives

 

La capitalisation préserve les incitations productives. Le système actuel n’incite pas à travailler, ni à innover. Tout gain est en partie confisqué pour alimenter le tonneau des Danaïdes de la protection sociale ou du budget de l’État.

 

À partir du moment ou les gens travaillent et épargnent pour eux et non pour le roi de Prusse la motivation n’est plus la même.

Un régime par capitalisation est souple est s‘adapte à la personne. Chacun organise son projet de vie. Le déséquilibre cotisants/retraités n’existe pas. Avec l’aide de professionnels chacun peut décider du moment où il partira, de la pension qu’il peut espérer se constituer dans cet objectif. Ou le contraire : de la pension qu’il souhaite et du moment où il pourra partir en ayant atteint cet objectif. Une fois ce montant atteint il est libre d’en profiter ou de le placer. S’il en profite il peut arrêter de travailler ou continuer en touchant sa pension. Il est le seul à décider de sa vie. Bénéficiant de l’intégralité de ses revenus, il ne peut que gagner à continuer à travailler, sans frauder, ni travailler au noir.

 

 

La véritable réforme.

Chacun son rôle

Il faut répondre à qui fait quoi ? L’État ou les particuliers.

 

Le rôle de l’État n’est pas de redistribuer parce que c’est de la spoliation légale. La Loi est alors pervertie. Il doit assurer la justice, qui est le respect des Droits naturels individuels universels. Il doit garantir un filet de sécurité.

Quand une autorité centrale se mêle de tout, tout est intriqué. Le problème des retraites ne peut être pris isolément. Toute modification du moindre paramètre de la machine totalitaire, entraîne des perturbations, des changements pour toute la société.

Le problème des retraites est lié à une politique poursuivie avec une ténacité morbide par tous les gouvernements. Il ne faut pas être grand clerc pour comprendre :

- qu’aucune solution pertinente n’est à attendre de ceux qui ont mis le pays dans la panade

- qu’aucun résultat différent, positif, n’est a attendre de la poursuite de politiques qui ont systématiquement eu des effets négatifs.

 

Changements systémiques synergiques.


 

La véritable réforme des retraites ne peut avoir lieu, ne peut donner des résultats positifs et pérennes, que dans le cadre d’une réforme systémique globale du pays. Le but est de créer un écosystème favorable à la prospérité économique.

On parle beaucoup dans ce dossier de retraites de réindustrialisation. La prospérité ne se réduit pas à ce facteur. Réindustrialiser ne se limite pas non plus à relocaliser. Pour une industrie florissante il faut le même environnement favorable que pour n’importe quelle activité économique dans ce pays.

Cette réforme générale est indispensable parce qu’en France tout s’effondre ! Autant s’y atteler une bonne fois pour toute !

La France pour atteindre la prospérité économique et l’harmonie sociale, doit mettre fin à la spoliation légale dans son organisation politico-économico-sociale.

En pratique :

Premières mesures,

Rendre l’argent.

- la libre disposition de la quasi intégralité des revenus. Pour le salarié c’est le salaire complet. Pour les non salariés c’est l’intégralité du chiffre d’affaire diminués des frais nécessaires à l’exercice de la profession. Pour les pensionnés c’est l’intégralité des pensions.

- un seul impôt faible, proportionnel, assis sur les personnes,

- un filet de sécurité reposant sur l’impôt.

 

Assurer la sécurité

- L’État cantonné à ses fonctions régaliennes, sécurité intérieure et extérieure, justice.

Tout changement est alors possible

La liberté économique.

- la liberté économique va au-delà de l’économie au sens restreint contemporain. Elle signifie que tout un chacun peut utiliser librement sa propriété, le fruit de son travail, à la condition qu’il respecte les droits naturels d’autrui. La vie montre que les pays où règne la plus grande liberté économique sont les plus prospères.

- les capitaux abondants et bon marché. Capitaux qui peuvent être détenus par des actifs ou des « inactifs », par des personnes physiques ou morales.

- les innovations qui peuvent provenir d’actifs ou d’inactifs.

- l’énergie abondante, fiable, pilotable et bon marché.

 

La dissociation de ce qui relève de l’assurance et de ce qui relève de la solidarité.

 

- un système d’assurances santé bâti sur la prévoyance personnelle, le libre choix des organismes prestataires. La liberté économique et professionnelle des professionnels et des structures de soins.

- un système de retraites fondé sur le libre choix et la responsabilité personnelle, soit la capitalisation. Les gens ont intérêt à travailler et à produire pour une meilleure qualité de vie et une meilleure capacité d’épargne, donc une meilleure pension.

- une assurance chômage en libre choix des prestataires

 

La renaissance de la culture française

 

- l’enseignement qui redevient la transmission des savoirs et n’est plus une entreprise politique de formatage des cerveaux.

- la culture libre et non sous la coupe de l’État

- la liberté d’expression

 

Remarques

 

Il y aura une période de transition. La prospérité et l’abondance aideront à ce qu’elle soit courte. C’est peut-être compliqué mais plus on attendant plus ce sera difficile, et plus il faudra le faire.

Difficulté supplémentaire, il est probable que l’UE mettra des bâtons dans les roues. Il faudra être prêts vaincre l’Union des Républiques Socialistes Européennes.

 

 

Conclusion

La véritable révolution dans ce pays serait que l’État foute la paix aux gens.

Lire aussi :

" Liberté de soins et prospérité économique "

" Grève des médecins Patrick de Casanove sur Atlantico "

 

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