Résilience, résistance et action humaine

Résilience, résistance et action humaine

Face aux agressions, au terrorisme en particulier, que subit un pays aussi centralisé que la France, la notion fondamentale est de connaître la résilience des politiciens. Cela parce les politiciens qui ont tout pouvoir décident de tout. Ce sont les politiciens qui décident de maintenir ou d’annuler une manifestation. Si annulation il y a c’est probablement pour ne pas être tenus pour responsables en cas de nouvel attentat. Par là ils démontrent qu’ils peuvent être le maillon faible de la résilience d’un pays. S’ils sont peu résilients, la résilience de la population n’a pas d’importance puisque la force de la loi peut contraindre les gens à céder face à l’adversité. La résilience d’une poignée de politiciens, à courte vue, soucieux de leur réélection, est plus fragile et plus facile à vaincre que celle de millions d’individus. Pour un politicien faire confiance à autrui est étranger à son mode de pensée. Cela indique que nous vivons dans une société socialiste de défiance. De manière générale, les politiciens ne font pas confiance à leurs concitoyens pour gérer eux-mêmes leur vie. Des dizaines de milliers de lois, d’interdictions, de règlements contraignent les individus dans leur vie quotidienne. D’autres lois et règlements leurs confisquent leur ressources. Le tout enlève aux individus la liberté d’agir et de choisir leur vie. Les politiciens n’ont aucune confiance en leurs compatriotes pour assurer leur retraite, leur protection sociale, l’éducation de leurs enfants, organiser leur travail, construire sur un terrain leur appartenant, organiser les relations locataires propriétaires etc. Rien d’étonnant alors qu’il soit interdit aux gens de se défendre, de se protéger, de s’organiser, ici contre les agressions au-delà de ce que leur autorise chichement l’État. La résistance est donc très difficile. Ainsi, quasi personne n’est autorisé à détenir, encore moins à porter sur lui, ni à fortiori à user des moyens de défense efficaces tels que les armes à feu. La définition légale, très stricte, de la légitime défense nuit à la protection des personnes. Pourtant "Le droit de celui dont on attaque la liberté, ou, ce qui revient au même, la propriété, les facultés, le travail, est de les défendre même par la force; et c'est ce que font tous les hommes, partout et toujours quand ils le peuvent." Frédéric Bastiat Services privés, service public. De même il est également interdit aux gens de se regrouper, d’organiser une défense commune. Frédéric Bastiat écrit dans La Loi « Qu'est-ce donc que la Loi? Ainsi que je l'ai dit ailleurs, c'est l'organisation collective du Droit individuel de légitime défense. Chacun de nous tient certainement de la nature, de Dieu, le droit de défendre sa Personne, sa Liberté, sa Propriété, puisque ce sont les trois éléments constitutifs ou conservateurs de la Vie, (…) Si chaque homme a le droit de défendre, même par la force, sa Personne, sa Liberté, sa Propriété, plusieurs hommes ont le Droit de se concerter, de s'entendre, d'organiser une Force commune pour pourvoir régulièrement à cette défense ». Comme on peut le lire, il ne limite pas ce droit à la force publique ni à l’État. Forces publiques qui ne peuvent être présentes 24h/24 et 7j/7 à côté de chaque citoyen pour veiller sur sa sécurité. Certes la pensée unique veut que moins les simples citoyens, les bons pères et mères de famille, sont armés, plus la paix est assurée. La vérité est qu’alors seuls les malfaisants sont armés et, étant hors la loi par « profession », ils se moquent comme d’une guigne de la loi et de la « légitime défense légale ». De manière étonnante, les personnes sont jugés capables d’élire, de temps en temps, un représentant qui décidera pour elles. C’est le « miracle de l’isoloir » d’où jaillira le mythique « intérêt général ». Ce miracle vaut aussi pour celui qui est élu. Il passe de la situation d’être infantile, irresponsable et incapable, à celle de politicien omniscient et omnipotent. Alors qu’avant son élection il lui était interdit de monter dans un avion avec un ciseau à ongles, après celle-ci il maîtrise, sans faille aucune, des centaines de milliers d’hommes en arme et les moyens de destruction les plus puissants, qui lui obéiront au doigt et à l’œil quand il le jugera utile. S’il quitte le pouvoir, le carrosse redevient citrouille et l’adulte en charge d’un pays redevient un enfant immature, incapable de décider par lui-même. L’action humaine est ce qui fait tourner le monde. Ce sont les individus qui agissent et interagissent. La résilience d’une nation est donc liée à la capacité des individus qui la composent à encaisser les coups sans modifier leurs habitus et mode de vie. Malheureusement les hommes de l’État ôtent aux personnes la liberté de choisir les méthodes de résilience et les moyens de résister face aux agressions. « Il faut le dire: il y a trop de grands hommes dans le monde; il y a trop de législateurs, organisateurs, instituteurs de sociétés, conducteurs de peuples, pères des nations, etc. Trop de gens se placent au-dessus de l'humanité pour la régenter, trop de gens font métier de s'occuper d'elle. » Frédéric Bastiat La loi Patrick de Casanove Président du Cercle Frédéric Bastiat



1 commentaire(s)

  1. […] Ce livre traiterait de la résilience en s’inspirant de Boris Cirulnyk, celle des gens que la politique politicienne a mis à terre et qui se sont […]


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