L’islam ne serait-il pas, par nature, anti-occidental ?

L’islam ne serait-il pas, par nature, anti-occidental ?

Depuis la fin de la période coloniale on assiste à l’arrivée en France de flux importants de migrants qui viennent s’installer dans l’ancienne métropole pour y faire leur vie, les conditions d’existence dans leur pays étant devenues très difficiles. Originaires, dans leur grande majorité, de pays musulmans, ils implantent dans notre pays une nouvelle religion, l’islam, et nous avons avec cette religion maille à partir. Depuis que l’islam s’est propagé dans notre pays notre société est troublée et, finalement, elle se fragmente. Des musulmans commettent chaque année un certain nombre d’attentats au nom de leur Dieu, en proclamant « Allah Akbar » : ils font le djihad ; et il s’est constitué, peu à peu, un certain nombre d’enclaves où des communautés musulmanes vivent repliées sur elles mêmes. Le politologue Jérôme Fourquet, dans son ouvrage « L’Archipel français » nous dit : « En quelques décennies tout a changé : depuis 50 ans les principaux ciments qui assuraient la cohésion de la société française se sont désintégrés ». Il explique que le soubassement philosophique constitué par le christianisme s’est effondré et que le pays est, désormais, « un  archipel constitué de groupes ayant leur propre mode de vie, leurs propres mœurs, et leur propre vision du monde ». 

 

Notre société, comme toutes les sociétés occidentales aujourd’hui, est constituée de personnes athées, d’agnostiques, de juifs, de chrétiens …., et ce sont là, précisément, des personnes qui posent problème aux tenants de la religion musulmane. L’islam, comme toutes les religions, est une idéologie et celle-ci veut que tous les hommes sur notre planète croient en Dieu et vivent en respectant les lois qu’il a dictées au Prophète Mahomet, en Arabie, au VIIe siècle de notre ère. Et, précisément, ce n’est pas le cas de notre société qui est une démocratie, c'est-à-dire une société régie par des lois que les hommes se donnent à eux-mêmes.

Il faut donc voir quels sont pour des musulmans les éléments qui sont de nature à les choquer en rejoignant notre société, et qui engendrent un clivage profond entre eux et nous, et pour cela il faut nous en référer à trois sources différentes : d‘abord ce que dit le coran qui est le livre saint de l’islam, puis la vie du prophète Mahomet qui est pour les musulmans le « bel exemple », et, enfin, l‘histoire, pour voir comment les musulmans ont agi pour mettre en pratique leur religion.

 

Ce que dit le Coran

 

L’islam est apparu, chronologiquement, après le judaïsme et le christianisme, et étant lui aussi une religion monothéiste, il a fallu qu’il se positionne par rapport aux deux autres. Il s’est imposé avec la thèse selon laquelle le prophète Mahomet est le seul détenteur du vrai message de Dieu. Mahomet a dit aux juifs et aux chrétiens qu’ils avaient eus, tant de Moïse que de Jésus le Nazaréen, des messages entachés d’erreurs. Il prétendit que Moïse et Jésus, qui furent, effectivement, des prophètes, c'est-à-dire des hommes inspirés par Dieu, ont mal compris le message divin, alors que lui, il a eu le privilège insigne d’avoir directement la parole de Dieu par l’entremise de l’ange Gabriel. Le Coran lui a été dicté : c’est la copie de la Mère du Livre (Oum el Kitâb) conservée au ciel auprès de Dieu, et l’on a donc enfin, ainsi, le vrai message, le message parfait du Tout-Puissant. Et les juifs et les chrétiens doivent donc se rallier à ce nouveau message. Ainsi un verset du Coran dit aux juifs et aux chrétiens : «  Voici le Livre béni qui confirme les écritures antérieures » (6,92). C’est donc ainsi, nous disent les musulmans, qu’il faut voir le Coran.

 

Le coran indique donc aux hommes d’une façon précise comment ils doivent se comporter lors de leur séjour sur notre terre, et comment doit fonctionner la société. Le devoir de chaque musulman (la djâhada) est de combattre pour qu’advienne le règne de Dieu : c’est une noble mission, et de nombreux passages du Coran la leur rappellent, comme par exemple le verset (9,41) qui dit : « Combattez de vos biens et de vos personnes dans le chemin de Dieu. Ce sera plus avantageux pour vous, si vous le comprenez ». Et il n’est pas exclu que ces combats puissent être violents, le verset (47,4) disant : « Lorsque vous rencontrez les incrédules au combat, frappez les au cou » .Et dans le cas où il y aurait mort d’homme, un verset innocente les auteurs, disant: « Ce n’est pas vous qui les avez tués, c’est Dieu » (8,17-18).Et, bien sûr, le paradis d’Allah est promis aux combattants qui viendraient à périr dans ces nobles combats.

Les incroyants sont les premiers visés : il faut les contraindre à se convertir, ou bien ils seront éliminés ; quant au juifs et aux chrétiens, qui ont le mérite de croire (les « Gens du Livre »), un statut particulier leur est réservé: la dhimmitude. L’islam les presse de cesser d’être dans l’erreur et d’adhérer à la vraie religion, un verset leur disant : « Un annonciateur, un avertisseur, est maintenant parmi vous. Dieu est omnipotent » (5,19). Mais dans le cas où ils ne voudraient pas embrasser la vraie foi on les admettra dans la société mais en en faisant des dhimmis, c'est-à-dire des citoyens de second rang. On leur permettra de pratiquer leur religion, à condition que ce soit avec discrétion, mais ils ne seront pas autorisés à bâtir des maisons plus hautes que celles des musulmans, n’auront pas le droit de monter à cheval ni d’accéder à des postes de responsabilité. Au titre de la protection qui leur est accordée, on les assujettira à une fiscalité particulière, tout à fait dissuasive : la jizya, plus un impôt foncier spécifique, le kharâj. Et plusieurs versets déconseillent aux croyants de fréquenter des juifs ou des chrétiens. On a ainsi, par exemple, les versets suivants : « Ô croyants, ne prenez point pour amis les juifs et les chrétiens » (5,51) ; ou, encore : « Ô croyants, ne vous liez d’amitié qu’entre vous » (3,118). Et les juifs sont particulièrement visés, avec des versets comme : « Par ce qu’ils pratiquent l’usure qui leur a été défendue….nous avons préparé à ces impies un douloureux châtiment » (62,8) ; ou, encore : « Ils répandent la corruption sur la terre…. : qu’ils soient maudits pour prix de leur blasphème » (5,64).

 

L’exemple du Prophète Mahomet.:

 

Mahomet est né le 1er septembre 570 (12 rabil ‘awalà) à la Mecque, en Arabie, et sa vie nous est donnée par Ibn Ishaq, le premier biographe de l’« Envoyé de Dieu », et par les hadiths qui sont les textes qui relatent les faits et gestes du prophète. On y apprend que Mahomet, après qu’il fût contraint de quitter La Mecque, en 622, devint le chef politique et religieux de la communauté de Yathrib (Médine). Ce fut le début effectif de l’ère musulmane. Il y avait à Médine trois tribus juives qu’il essaya de gagner à sa cause, mais en vain. Les juifs trouvèrent sa conduite inacceptable et sa science fausse, et ils refusèrent donc de se ranger sous sa bannière. Mahomet expulsa donc très vite de Médine deux de ces trois tribus, et c’est à cette occasion qu’il ordonna de faire la prière, non plus en se tournant vers Jérusalem, mais vers La Mecque. Quant à la troisième tribu, celle des Banû Qouraydah, son sort fut tragique : il fut réglé à l’occasion de la bataille des Fossés. On soupçonna les juifs d‘avoir apporté une aide aux Mecquois qui étaient venus assiéger la ville et Mahomet ordonna donc que tous les hommes soient décapités, ce qui fut fait ; et les femmes furent mises en esclavage. Il n’y eut donc plus, ainsi, de juifs à Médine. Cet exemple de conduite envers les juifs est dans la mémoire des musulmans, le prophète Mahomet étant le « Bel exemple ».

 

Les enseignements de l’Histoire

 

Il faut voir, ensuite, comment se sont comportés les musulmans, après la mort de Mahomet, mettant en pratique ses enseignements. Sitôt le Prophète disparu, en 632, les cavaliers d’Allah s’élancèrent avec fougue à la conquête du monde: en un siècle ils parvinrent à se constituer un empire immense allant de l’Atlantique à l’Inde, en imposant leur foi. Ce fut le premier grand choc avec le monde chrétien du fait que tous les territoires conquis, à l’Ouest, depuis la Palestine jusqu’à l’Espagne, appartenaient à l’empire romain qui était chrétien, l’empereur Théodose ayant fait du christianisme, en 380, la religion officielle de l’État. Les musulmans, franchirent ensuite les Pyrénées et ils se trouvèrent finalement arrêtés, en 732, à Poitiers, par Charles Martel.

 

Après ce premier choc avec le monde chrétien il y en eut un bon nombre d’autres que nous ne ferons, ici, que mentionner, pour mémoire :

 

  • Les croisades, déclenchées en 1095, à Clermont, par le Pape Urbain II, pour reconquérir Jérusalem qui était tombée en 638 aux mains des musulmans ;

  • L’expulsion, un siècle plus tard, des croisés de la Terre sainte des chrétiens par Saladin qui parvint à reprendre Jérusalem en 1187 ;

  • La prise de Constantinople, la capitale de l’empire byzantin, en 1453, par le sultan ottoman Mehmet II. Constantinople était la « nouvelle Rome » et cette métropole faisait office de rempart de la chrétienté face à la poussée de l’islam. Les Turcs parvinrent ensuite jusqu’à Vienne, qu’ils assiégèrent en vain, en 1529. Il s’en suivit, pendant trois siècles, d’interminables luttes pour les refouler d’Europe, les papes lançant plusieurs croisades « contra Turcos ». La Grèce ne fut libérée que seulement en 1829 ;

  • Ensuite, au XIXe siècle, le mouvement repartit, mais cette fois dans l’autre sens : ce fut le temps des conquêtes coloniales. Les grandes nations européennes allèrent conquérir bon nombre de territoires musulmans (dont l’Algérie par les Français, en 1830) pour y imposer leur autorité ;

  • Et, au siècle suivant, il y eut les combats menés avec succès par les musulmans pour se libérer de la tutelle des nations occidentales qui étaient venues les dominer. Partout, les nations occidentales durent capituler.

 

Il y eut bien, tout au cours de l’histoire, des affrontements constants entre le monde de l’islam et celui de la chrétienté, devenu au XVIIIe siècle le monde occidental.

 

L’islam, dans la phase actuelle :

 

Il faut rappeler comment l’islam, au XXe siècle, s’est réveillé après qu’il se fut assoupi pendant des siècles. Ce fut en Égypte, qui était alors sous mandat de la Grande-Bretagne, un instituteur très religieux, Hassan el Banna, en 1928, qui réveilla l’islam en proposant aux musulmans de s’appuyer sur l’islam pour lutter contre les puissances coloniales. Il créa le mouvement des Frères Musulmans, et il expliqua à ses coreligionnaires que leur domination par les incroyants venait de ce qu’ils s’étaient par trop écartés de leur foi. Il fit du corpus religieux du coran un programme politique, allant jusqu’à prêcher pour la restauration du califat. Sayyed Qutb, son second, qui a été le grand théoricien du mouvement, déclencha une lutte féroce contre les Occidentaux. Il avait été envoyé par son administration aux États-Unis pour étudier les méthodes pédagogiques modernes de ce pays, et il en revint scandalisé par la civilisation occidentale qu’il venait de découvrir. A son retour au Caire il appela tous les musulmans à se mobiliser contre les Occidentaux, proclamant que leur civilisation était diabolique, décadente : il accusa la civilisation occidentale d’être une civilisation matérialiste, toute d’avidité, fondée sur un capitalisme d’accumulation,  une civilisation « où les mœurs sont dépravées et où les individus sont égocentrés et avides au gain ». C’est, proclama-t-il, une civilisation  primitive, sans Dieu (jâhiliyya). Il produisit de très nombreux écrits pour détourner les musulmans de la civilisation occidentale en leur faisant prendre conscience que l’islam est une civilisation bien supérieure : «  Quelle raison, quelle hauteur de vue, quelle humanité  en islam » disait il, en conclusion de ses pamphlets ! Il recommanda donc aux musulmans de ne surtout pas tomber dans le piège de la civilisation occidentale.

Le mouvement frèriste, soutenu par le Qatar, s’est répandu rapidement au Proche Orient, puis au Maghreb, et ensuite en Europe, et il s’adresse plutôt à des intellectuels, le salafisme étant orienté vers les milieux populaires.

On constate, aujourd’hui, qu’il a fortement pénétré toute l’Europe où il a su tisser des réseaux d’influence très actifs. Ainsi, par exemple, a-t-on vu le Conseil de l’Europe, à Bruxelles, lancer en 2021 une campagne intitulée « La liberté est dans le hijab », pour promouvoir le port du voile islamique : on a découvert qu’avait agi en sous-main une association islamiste très active, le Femyso, qui est une émanation de l’UOIE, une structure dominée par les Frères.

 

L’islam et les ennemis de Dieu :

 

Les musulmans qui vivent dans des pays occidentaux sont entourés d’incrédules qui prétendent avoir le droit de vivre sans respecter les lois de Dieu. Dans le coran un verset dit : « Ô Prophète fais la guerre aux incrédules et aux hypocrites, et sois rude envers eux ! La Géhenne sera leur demeure. Quelle triste fin ! ».Cela est insupportable à certains, et il arrive que des musulmans très radicaux entrent en action. On se souvient que l’attentat le plus spectaculaire contre les Occidentaux fut celui du 11 septembre 2001, aux États-Unis, commis par Al-Qaïda à l’instigation de Oussama ben Laden, un membre d’une riche famille saoudienne : deux avions commerciaux vinrent s’écraser contre les deux plus hautes tours de Manhattan, à New-York, les Twin-Towers, faisant 3.000 morts. Le monde entier fut en émoi. Souleymane Abou-Ghaith, le porte parole d’Al-Qaïda déclara : « Nous avons pu frapper la tête d’impiété sur son propre sol. Dieu nous a demandé de terroriser les mécréants, et nous avons terrorisé les mécréants ». Il y eut ensuite, en Espagne, les attentats de Madrid, le 11 mars 2004 : des bombes placées dans des trains de banlieue aux heures de pointe firent plus de 200 tués et 1.900 blessés. Et, en France, un pays particulièrement visé du fait de la place qu’il tint dans l’épisode des croisades et de son lourd passé colonial, les attentats ne cessèrent de se multiplier : il y eut, en janvier 2015, l’attentat contre Charlie-hebdo qui fit 12 morts, et quelques mois plus tard celui du Bataclan, en novembre 2015, qui fit 130 morts et plus de 400 blessés. On ne peut les citer tous, mais on ne peut manquer de rappeler l’odieux assassinat de Samuel Paty, trouvé décapité dans une rue aux abords de son établissement : ce professeur de collège avait montré, pour illustrer son cours sur la laïcité, la caricature du prophète Mahomet qu’avait fait Charlie-hebdo.

 

Au Moyen Orient, des guerres et des violences secouent depuis de nombreuses années divers pays. Elles ont conduit à l’exode de nombreux chrétiens qui se sont trouvés persécutés : 300.000 ont dû fuir la Syrie depuis le déclenchement de la guerre en 2011, et, en Irak, il n’en reste plus que 400.000 alors qu’ils étaient 1,4 million en 1987. En Égypte, l’histoire des coptes, les chrétiens d’Égypte, est faite de persécutions. Quant aux juifs, on ne le sait que trop, depuis la création de l’État d’Israël, ils sont dans un état de tension permanente avec les Arabes, les différents états musulmans de la région se faisant solidaires des Palestiniens.

 

Ce que l’on constate c’est que, depuis des siècles, le monde de l’Occident et celui de l’islam n’ont pas cessé de se combattre, ces deux civilisations se disputant constamment leurs zones d’influence. Après que la civilisation musulmane ait eu son heure de gloire avec comme foyer principal Bagdad puis, ensuite, l’Andalousie, la civilisation occidentale a finalement pris le dessus sur sa rivale, et ce jusqu’au déclenchement dans la seconde moitié du XXe siècle des guerres menées par les pays musulmans pour se libérer de la domination des Occidentaux.

 

Il faut rappeler que le sigle des Frères musulmans est constitué par deux sabres croisés avec la mention « Préparez vous », et nous conclurons en citant le verset du coran qui dit, de Dieu: «  Il préfère les combattants aux autres. Il leur a destiné un rang plus élevé auprès de Lui » (4, 95-96).

 

Claude Sicard, auteur de « Le face à face islam chrétienté : quel destin pour l’Europe ? », et « L’islam au risque de la démocratie », préface de Malek Chebel (Ed François Xavier de Guibert).

 

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