Un tryptique intenable

Un tryptique intenable

 

 

 

 

C’est en effet un triste » tableau « que la France offre à l’Europe avec un peuple qui, depuis une quarantaine d’année, vit sur trois utopies profondément ancrées et qu’aucune logique ne semble avoir d’emprise.

+ Travailler moins + Gagner plus + S’endetter plus

TRAVAILLER MOINS

En effet « le Français », fait partie de ceux qui en Europe travaille le moins tout au long de leur vie.

Le temps moyen passé au travail est de 35,4 ans pour un Français contre 38,7 ans pour un Allemand (source www.de.statista.com )

Dans une année, le nombre d’heures effectives est passée de 1955 heures en 1999 à 1680 en 2019 (source Rexecode) contre 1830 heures actuellement en Allemagne.

Un Français travaille donc en moyenne 20% de moins qu’un Allemand, et si l’on y rajoute les arrêts maladie, les jours de grève, les RTT mais surtout le nombre de chômeur on atteint les 30%.

En effet le taux d’emploi actuel est de 68% en France contre 77,40% chez nos voisins !

Travailler 30% de moins devrait logiquement se retrouver dans le pouvoir d’achat de nos concitoyens, l’écart de productivité, s’il est avéré, étant loin de compenser.

GAGNER PLUS

Le Français voudrait se croire « Le Peuple élu de Dieu » et, en tant que tel, se dédouaner de tous efforts que tous nos voisins européens ont fait, travailler moins comme on l’a vu dans le paragraphe précédent, mais néanmoins gagner autant et pourquoi pas pllus est de l’utopie pure!

En effet les Echos du 29 novembre 2022 nous apprend que la France avait été la meilleure élève du pouvoir d’achat en Europe sur la période 2019/2022 avec une augmentation du pouvoir d’achat de 1,5% alors que tous les autres sont resté en territoire négatif !

Néanmoins au final la réalité nous a rattrapée car, à ce jour, le pouvoir d’achat moyen par habitant est de 23367 € pour l’Allemagne (à la 8ème place européenne) contre 20662 € pour nous (à la 15ème place) soit un écart de 13 %. Il est également à préciser que les prix des marchandises et loyers est en moyenne 15 à 20 % moins cher en Allemagne et donc amplifie l’écart de pouvoir d’achat.

 

S’ENDETTER PLUS

Cette situation trouve son explication dans grâce à un « subterfuge », c’est en effet par un endettement excessif que nous avons pu compenser ce déficit de travail des Français, partant d’un endettement équivalent en 1995 à 55% du PIB, nous constatons un écart démesuré aujourd’hui puisque nous talonnons les 115 % alors que nos voisins sont à 68,60% !

C’est comme cela que nos gouvernements successifs ont fait croire au Français que nous restions encore une « grande nation », si nous continuons sur cette lancée notre endettement, passé de 1000 Mds€ en 2000 à 3000 Mds€ à ce jour, va atteindre les 10 000 Mds€ dans 25 ans, heureusement le FMI et les agences de notation ne le permettrons pas et interviendront avant.

UNE REFLEXION DE BON SENS

Si nous travaillions comme nos voisins allemands, c’est-à-dire 30% de plus, quels en seraient les conséquences pour notre économie ?

-1 C’est 30% de rentrés fiscales en plus, ou mieux, c’est une baisse de 30 % des charges sociales pour nos entreprises qui retrouveraient une compétitivité perdue depuis une quarantaine d’année et le retour de nos industries.

-2 C’est une augmentation du PIB qui nous permettrait de repasser devant les Allemands en PIB par habitant, donc un pouvoir d’achat en forte hausse.

-3 C’est 30% de fonctionnaires en moins sans en changer le volume de travail soit un effectif de 1 680 000 en moins, lequel pourrait également faire l’objet d’une suppression d’un grand nombre d’administratifs, reconnus d’une inefficacité notoire, afin d’en ramener leur pourcentage dans l’effectif au niveau de la moyenne européenne.

-4 Disons 2 millions de fonctionnaires en moins, à un coût unitaire chiffré à 3,5 Millions € par la cour des comptes, c’est-à-dire à terme 7000 Mds€ d’économie, à noter que si nous n’avions pas eu les deux mandatures Mitterrand et que nous soyons restés sur une politique libérale, nous n’aurions pas à ce jour un déficit de 3000 Mds€ mais une « trésorerie » de 4000 Mds€ :

Nous aurions pu en faire des investissements avec ce pactole !

LA SOLUTION

Nous n’avons pas besoin d’un Président intelligent, ni d’un Président charismatique mais seulement d’un Président courageux !

Lorsque l’on constate que, depuis le livre blanc de Michel Rocard c’est-à-dire une trentaine d’année, la problématique des retraites est restée la même et aucune décision sur l’âge de départ en retraite, à part un passage à 62 ans sous le gouvernement Fillon, n’a été appliquée.

A ce sujet je me souviens avoir dit à l’époque à notre Député Damien Meslot « pourquoi vous ne passez pas directement à 65 ans » et il m’avait répondu « si on le fait, on aura tout le monde dans la rue » je lui ai répondu, et j’avais raison, « à 62 ans aussi ».

Nous payons encore 15 ans après cette faiblesse, un homme politique responsable doit faire ce qui est nécessaire et non pas ce qui fait plaisir à son auditoire !

Monsieur Macron, vous devez donc prendre votre « courage à deux mains », avoir enfin un discours de vérité envers les Français, leur dire que c’est notre lâcheté qui nous a amené à la situation catastrophique actuelle et leur faire comprendre qu’il n’y a pas « d’argent magique», qu’il n’existe aucune autre solution que de faire les réformes comme tous les pays modernes les ont, plus ou moins tôt, mis en place.

Il n’y a rien à réinventer, faites, comme je l’avais préconisé à Christine Lagarde en visite à Belfort au début du quinquennat Sarkozy, un « copier-coller » des mesures dites Hartz 1/10 et tant pis si des Français iront dans la rue, avec ou sans réformes, ils le feront tout de même.

Dans 5 ans nous aurons commencé à redresser le pays, dans le cas contraire le FMI et la BCE nous l’imposera dans la douleur !

En 2016, juste avant les élections » post Hollande », j’ai écrit un livre avec un titre certes un peu provocateur « Démocratie entre parenthèse » qui donnait le chemin pour y parvenir (version Pdf gratuite sur simple demande).

Seul le Président qui en aura le courage restera dans l’histoire, ce n’est pas du « sang et des larmes » mais du « bon sens et du courage ».

C. GOUDRON

Lire aussi du même auteur : " De vraies réformes ou le chaos"

 

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