Impôts et taxes, un deuxième frein à l’Entreprise !

Impôts et taxes, un deuxième frein à l’Entreprise !

Impôts et taxes, un deuxième frein à l’Entreprise !

Pourrait-on demandé à un sportif de haut niveau de ramener une médaille aux Jeux Olympiques en courant avec un « sac à dos » de 50 kg, la réponse est évidemment NON !

C’est pourtant ce que demandent nos gouvernants successifs aux entreprises françaises qui n’en peuvent plus de voir leurs efforts se fracassés sur le mur des prélèvements obligatoires.

PRELEVEMENTS OBLIGATOIRES

Noyer le poisson en médiatisant « toutes les baisses d’impôts  accordées aux entreprises » c’est pour moi une communication malhonnête, en effet elles partent d’un tel niveau et sont souvent accompagnées de hausse ou de création d’autres prélèvements, pour exemple flagrant de la suppression de la Taxe Professionnelle en 2010 remplacée par la CET et la CVAE !

Le seul et unique indice incontestable c’est le niveau de prélèvements obligatoires !

Et pour celui-ci notre Pays détient le record absolu, avec 47,4 %du PIB en 2019 selon EUROSAT, c’est le record de la zone Euro suivi de la Belgique à 46 mais c’est par rapport à l’Allemagne que l’écart est le plus flagrant avec seulement 42%.

Cet écart est encore plus important si l’on compare la répartition des cotisations salariales et patronales : respectivement 4,4% et 10,2% pour notre Pays contre 9,5% et 6,6%pour nos voisins.

Notre sac à dos est donc lesté de 135 Mds€

UNE FISCALITÉ DELIRANTE !

L’IFRAP a recensé 360 taxes et impôts en France (230 pour les entreprises), dont certains qui coûtent plus cher à faire rentrer que ce qu’ils rapportent.

La collecte de ces impôts coutent en France 5,2 Mds€ (latribune.fr), en 2015 Bercy employait 140 000 personnes là ou l’Allemagne en comptait 54 000 (données IREF) pour une population 20% supérieure. Même si l’effectif en France est passé à 104 000 nous sommes encore largement en sureffectif !

La survie de nos entreprises impose une remise à plat totale de la fiscalité en France : Est-ce normal que l’Etat ponctionne l’entreprise pour le financement des allocations familiales ?

DES CADEAUX AUX ENTREPRISES.

Toujours ce débat stérile en France des » cadeaux faits aux Patrons «  suivi bien entendu chaque fois par des demandes de compensations qui, malheureusement, se terminent souvent par une pression supplémentaires pour nos entreprises qui n’en peuvent plus.

Conscient de ces handicaps pour l’entreprise notre Ministre des Finances nous annonce des « mesures fortes » comme la baisse annuelle de 10 Mds€ des « impôts les plus idiots dits de production », en effet ils sont 5 fois plus important qu’en Allemagne (75 Mds€ contre 14) mais voilà, nous passons de 5 fois plus à…4,5 fois plus, ce n’est pas comme ça qu’on fera revenir les industriels en France.

UN CIBLAGE CONTRE PRODUCTIF.

Notre gouvernement pousse les entreprises à privilégier la fabrication de produits « haut de gamme », pour cela il faudrait naturellement privilégier l’embauche de cadres et personnels très qualifiés, sous réserve que l’on en trouve, il faut savoir qu’un cadre, charges comprises, coûte 30% de plus qu’en Allemagne.

On s’est bien rapproché de nos concurrents en ce qui concerne les charges sociales pour les bas salaires mais c’est au détriment des hauts salaires où ces charges sont 2 fois plus élevées qu’en Allemagne pour un salaire de 4000€ et même 3 fois plus pour celui de 8000€ !

UN FREIN A L’INVESTISSEMENT.

Le résultat de cette surimposition est que nos entreprises, et c’est unanimement reconnu, ne disposent pas de fonds propres suffisants, donc ne peuvent pas investir dans les technologies d’avenir indispensables pour améliorer sa compétitivité, sauf à s’hyper endetter ce qui les fragilisent.

Ne leur reste alors que trois solutions : Pour celles qui le peuvent se développer à l’étranger, pour d’autres se faire racheter et pour une majorité déposer le bilan.

CONCLUSIONS.

Vous l’aurez donc bien compris, il faut que nos entreprises se déchargent de ces « sacs à dos » et que l’on fasse de suite les réformes nécessaires pour nous rendre compétitifs, passer d’une charge de 50 Kg à 40 ne suffit pas, même à 20 Kg nous ne ramènerons pas de médaille c’est de suite à 0Kg sinon toute réforme est vouée à l’échec !

C’est une réforme qui aurait dû être faite il y a 20 ans, ça nous aurait évité une perte de 50% de notre industrie et réfléchissez bien, diviser par deux les charges pour doubler le nombre d’entreprise, ce sont des rentrées fiscales identiques pour l’État…Mais beaucoup de chômage en moins !

Allez-vous comprendre Messieurs Macron & Le Maire ?

C. GOUDRON

Article paru dans Contrepoints

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1 commentaire(s)

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