Réformer la fiscalité, indispensable au renouveau de notre industrie

Réformer la fiscalité, indispensable au renouveau de notre industrie

La réforme de la fiscalité indispensable au renouveau de notre industrie

La France a un véritable problème avec une réforme de la fiscalité d’entreprise qui devient, à force de dire aux Français « ce n’est pas le moment », d’une urgence absolue !

Ce n’est jamais le moment parce qu’il y a toujours une élection en vue et le quinquennat n’a pas arrangé les choses.

Pour y pallier les gouvernements successifs ont dans un premier temps augmenté les charges et impôts sur l’entreprise, arrivé à l’overdose ils se sont rabattu sur l’endettement plus de 120% du PIB qui lui-même a ses propres limites et en final ils ont vendu « les bijoux de famille », en 10 ans le patrimoine de la France est passé de 796 Mds€ à…167 aujourd’hui.

NOUS DEVONS NOUS ALIGNER SUR LES PAYS PERFORMANTS

Les pays dont le pouvoir d’achat annuel moyen est le plus élevé sont les pays dont les prélèvements obligatoires sont les plus faible.

Suisse 41998 € PO 28 % Etats Unis 41470 € PO 25 %

Allemagne 22383 € PO 38 % France 19404 € PO 47 %

A elle seule cette comparaison démontre que la richesse d’un Pays est inversement proportionnelle aux prélèvements obligatoires :

Nous devons donc impérativement baisser nos prélèvements obligatoires en dessous de 40 % dans un premier temps et les faire évoluer vers les 35 % et c’est sur les charges des entreprises que l’effort maximum et le plus rapide doit être fait en les divisant par deux !

UNE REFORME GAGNANTE A TERME.

C’est prioritairement sur l’industrie que cette baisse doit intervenir, en 20 ans la part de l’industrie dans le PIB est passée de 23 à 11 %, avec comme conséquence une perte de 2 millions d’emplois !

Ce triste résultat est principalement dû à une ponction en taxes et impôts directes deux fois plus élevés que chez nos voisins qui eux ont su maintenir à flot, voir augmenter, leur puissance industrielle.

En divisant par deux ces prélèvements nous devons retrouver notre compétitivité et à terme créer deux fois plus d’emplois et par conséquent garder les mêmes rentrées fiscales pour notre gouvernement !

Ces deux millions d’emplois industriels retrouvés générerons au minimum un millions d’emplois dans les entreprises de service, au passage ce seront des emplois qui permettront de trouver du travail à la baisse de l’effectif de l’administration réclamé dans mon précédant article.

Cerise sur le gâteau, le chômage tombant en dessous de 5 % fera faire des économies significatives à Pôle emploi soit environ 50 Mds€ et donc… baisser à nouveau les charges des entreprises.

PÉRIODE DE TRANSITION

Il est évident qu’avec ces mesures, nous ne retrouverons pas immédiatement le plein emploi. Il faudra au moins 2 ans pour engranger les premiers résultats, 5 ans pour 50 % des résultats et peut-être 10 ans pour retrouver la place que nous n’aurions jamais dû abandonner.

Néanmoins, la baisse des charges doit être immédiate sinon le résultat ne sera pas atteint. Cette baisse, d’environ 150 Mds€, devra être compensée tout d’abord par une baisse drastique des dépenses de gestion de l’Etat (20 Mds€) mais aussi le « pognon de dingue » des dépenses sociales (50 Mds€) et, jusqu’aux premiers effets attendus Le financer par une augmentation de TVA à 25 % (40 Mds€) et si besoin par un emprunt de restructuration que l’Europe devra nous accorder en contrepartie, cette fois-ci réelle et pertinente, des réformes promises et jamais tenues.

Croire que l’on peut effacer 40 ans de laxisme sans mesures contraignantes serait irréaliste, nos amis Allemands l’ont fait au début des années 2000 et nous ont montré la voie.

RETROUVER DES MARGES DE MANŒUVRE

Que ce soit l’Allemagne avec un plan de soutien à ses entreprises 3 fois plus important qu’en France, que ce soit Joe Biden avec un plan de relance de l’économie aux États-Unis qui fait fantasmer tous les politiciens de gauche, c’est grâce à la puissance de leur industrie qu’ils ont pu mieux appréhender cette crise, et si le Président américain peu augmenter la pression fiscale sur les grandes entreprises et les gros revenus c’est parce qu’il part de très bas, avec 25 % de PO il peut le monter à 30 voire plus tout en restant nettement inférieur au notre !

Si nous avions fait les réformes au bon moment nous serions beaucoup plus sereins et notre Pays ne serait pas au bord de l’effondrement !

NOTRE PAYS PORTE UNE LOURDE RESPONSABILITÉ

Les conséquences néfastes de la pandémie ne sont pas terminées, la France est au bord du gouffre et nos gouvernants ont beau chanter « tout va très bien Madame la Marquise » nous sommes très loin d’être sorti d’affaire et une faillite de notre Pays n’est pas à exclure, d’ailleurs c’est un risque soulevée par nos militaires qui sont, fait rarissime, sortis de leur réserve légendaire.

Si la France s’écroule, elle entrainera un grand nombre de Pays européens et s’en sera fini du beau rêve de la construction européenne qui, malgré le dénigrement de certain, nous a jusqu’ici maintenu la tête hors de l’eau.

CONCLUSION

La fameuse « exception française » c’est finalement faire comme tout le monde mais avec 15 ans de retard !

Les 15 années sont passées, commençons tout de suite une campagne d’explication et agissons pour que le prochain Président ait inclus ces réformes dans son programme.

C’est encore possible mais c’est vraiment notre dernière chance pour nous mais aussi pour que nos petits enfants ne nous haïssent pas !

C. GOUDRON

Article paru sur Contrepoints

Lire aussi " Bastiat 2022 : idées libres de droits "


Passez de la parole aux actes : faites progresser le libéralisme en France avec le Cercle Frédéric Bastiat

Pour garder son indépendance, le Cercle Frédéric Bastiat ne reçoit aucune subvention. Il ne vit que de vos adhésions et dons. Aidez-nous à populariser les idées libérales. Vous avez 3 façons concrètes de soutenir le Cercle : vous abonner à la revue « Lumières Landaises », adhérer au Cercle, ou donner. Passer à l'action pour faire progresser le libéralisme en France avec le Cercle Frédéric Bastiat



0 commentaire(s)


Vous souhaitez commenter ?

Votre adresse électronique ne sera pas publiée. Les champs requis sont marqués d'une *