Il n’y a pas d’urgence climatique.

Il n’y a pas d’urgence climatique.

Gilles GRANEREAU

Lettre ouverte aux candidats députés des Landes,

pour leur faire savoir qu’il n’y a pas d’urgence climatique.

En 2021, j’avais rédigé un article adressé aux candidats aux élections régionales, sous le titre « Lettre ouverte aux politiques pour que cesse cette inutile lutte contre le réchauffement climatique !» (publiée sur un site Landais, et sur le mien).Puis, lors des présidentielles de 2022, j’avais adressé une « Lettre ouverte au futur Président et aux candidats, pour leur montrer que le CO2 n’est pas responsable des changements climatiques », diffusée par messagerie, et publiée sur un site Landais, un autre national, et sur mon site.

A l’heure où les citoyens n’accordent plus leur confiance aux politiques, j’ai voulu apporter aux candidats à la députation, une vision réaliste et surtout provenant « d’en bas » sur des sujets que je maîtrise, pour les avoir particulièrement étudiés depuis plus de vingt années.

Je ne reprendrai pas les arguments déployés à travers mes précédents articles (cf. liens in fine), mais chercherai dans le présent à apporter un argumentaire réaliste sur la situation de cette « Affaire climatique1 ».

Un constat : la propagande autour du climat.

Personne ne peut le nier, il existe une réelle propagande menée autour du sujet climatique. Chaque média évoque selon une sémantique variée et évolutive, le dérèglement climatique, le réchauffement climatique, le changement climatique … Un collègue Belge a effectué une recension de plusieurs centaines d’articles et d’études sur les possibles et effroyables conséquences (imaginaires) du réchauffement climatique. Je ne peux qu’en extraire la substantifique (et non moins comique) moëlle, en quelques lignes2 :

« 48. La hausse des océans due au réchauffement climatique pourra doter les humains de pieds et mains palmés.

86. L’inaction devant le réchauffement climatique sera catastrophique, et ceux qui ne mourront pas deviendront cannibales.

107. Le réchauffement climatique provoque un manque de personnel dans les maisons closes.

230. Les races de chiens à nez court menacées par le réchauffement climatique.

253. Le réchauffement climatique provoquera le dégel de 66 tonnes d’excréments d’alpinistes en Alaska.

343. Le réchauffement climatique favorise l’invasion de la France par les perruches.

387. Le réchauffement climatique pourrait conduire à une guerre avec les extra-terrestres. »

Ceci pour dire haut et fort, que la propagande sur le climat, c’est du « grand n’importe quoi ».

Climat, climats ?

Tout d’abord, on ne peut pas parler de climat3 au singulier, mais de climats, tant nombreuses sont les différenciations des phénomènes météorologiques liées au relief, aux sols, à la présence ou non des océans, à la situation géographique …Pour compliquer tout cela, un climat « générique » (océanique par exemple pour les Landes) va connaître des déclinaisons locales. En quelques kilomètres, on pourra avoir des variations conséquentes des facteurs météorologiques4. Pour le physicien de l’atmosphère, la définition des climats est sans équivoque : il s’agit de systèmes dynamiques complexes non linéaires aléatoires. Ce qui revient à dire qu’aucune prévision à long terme ne peut être établie de façon scientifique, et ce que l’on nous annonce pour dans 50 ou 100 ans ressort de prédictions qui s’apparentent à de la croyance, et rien de plus. Pourtant, des milliards sont dépensés pour cette recherche statistique infondée et inutile, alors que ces sommes seraient bien plus utiles ailleurs (par exemple, dans le domaine de la santé publique …).

Empreinte carbone, quand tu nous tiens !

A l’heure actuelle, aucun scientifique n’est en mesure de démonter le lien qui existerait entre l’augmentation du CO2 et celle des températures5. L’effet de serre n’est pas modélisable et n’a pu être démontré de façon satisfaisante, en-dehors des corrélations établies de façon globale entre présence des gaz à effet de serre (GES) et maintien à la surface de la Terre d’une température moyenne et non extrême. Petite précision : si le CO2 est toujours montré du doigt, il est loin d’être un GES majeur, puisque c’est … la vapeur d’eau qui emporte la palme sur notre planète (plus de 80 %).

Donc, sur la base de cette pseudo-science climatique fondée sur la progression d’un seul facteur au sein d’un système extrêmement complexe, on affirme qu’il faut éradiquer le satanique CO2, qui est pourtant le « gaz de la vie ». Mais il convient de ne pas trop l’ébruiter, au risque de se voir accusés d’aller à l’encontre de la « vérité » scientifique définie par une certaine doxa. Lyssenkisme climatique ?

Delenda CO2

Dans la droite lignée de la logique précédemment évoquée, notre pays s’engage dans une réduction du CO2 par tous les moyens (et « quoi qu’il en coûte » …). Là encore, des milliards sont dépensés, à perte, mais bien sûr au profit d’un petit nombre d’investisseurs. Capitalisme vert … Qu’il s’agisse des ENR, des véhicules électriques, et de bien d’autres idées dispendieuses et non durables (normes environnementales extrémistes…), on croit parvenir à régler le supposé « problème climatique de la Planète » … Or, il appartient à chacun de pouvoir réfléchir sur la base d’arguments fondés : le CO2 continuera à augmenter, quoi que l’on fasse, au moins jusqu’en 2050, comme ont pu l’indiquer des pays comme la Chine, l’Inde, l’Afrique, qui pour assurer leur développement et permettre à des milliards d’être humains d’accéder à un minimum de confort (eau, électricité), et à une meilleure santé, doivent se doter de centrales thermiques. Il a été montré que les dizaines de milliards/an dépensés par la France6 pour réduire le CO2 apporteraient à l’échéance 2050 une réduction de la température de l’ordre de quelques millièmes de degrés7 ! Parmi tant d’autres, François Gervais8 a fait le calcul : « Si la France divisait par quatre ses émissions [de CO2] (…) et même si on calculait l’impact avec la sensibilité climatique du GIEC, on éviterait un réchauffement (…) entre 0,002 °C et 0,005 °C ». Peanuts pourrait-on dire, pour les quelques centaines de milliards d’euros dispensés à cet effet !

Propagande et peur, mais faut-il s’alarmer ?

Des situations météorologiques qualifiées « d’anormales » par les médias sont quotidiennement signalées : orages de grêle, chaleurs excessives9, inondations catastrophiques, etc. En réalité, dans un contexte d’évolution naturelle des climats, nous bénéficions d’une hausse progressive des températures. L’Optimum Médiéval a été une période plus chaude que la nôtre, et cela a profité à la Civilisation (le temps des cathédrales …) comme ce fut le cas auparavant (Epoque Romaine, Minoenne, etc.). On veut faire croire que cette évolution des températures est « anormale » et provoquée par l’Homme, et que de plus cela augmente le nombre d’évènements météorologiques extrêmes. Dans mon papier précédent, j’ai indiqué des pistes démontrant que ce raisonnement sonne faux, et n’est pas fondé au plan scientifique. Quoi qu’il en soit, la propagande climatique s’affiche désormais partout, avec cette certitude qu’un seul élément, le gaz carbonique, est responsable des fameux « dérèglements/changements/réchauffement/chaos climatiques ». Cette propagande n’est pas nouvelle et emploie la stratégie de la peur pour faire croire selon une prophétie moderne que « si l’on ne fait rien », la fin du Monde s’approchera inéluctablement. On trouve des annonces de ce type depuis des lustres : « En 1990, il ne restait plus que 5 ans avant la catastrophe climatique planétaire » affirmait Mostafa Tolba, scientifique, qui a été pendant 17 ans directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE). Personne n’a encore osé conclure toutes ces prophéties en se targuant d’excuses du type : « Pour des raisons que nous ignorons, la fin du Monde a été reportée à une date ultérieure ».

Tout cela conduit à un malaise dans la population, beaucoup de citoyens ont peur de l’avenir, et chaque fois qu’un évènement météorologique se produit, cela rajoute encore à leur angoisse, et à leur croyance dans l’inéluctable !

Aménagement du territoire et « changement climatique »

Comme je l’ai développé dans mon papier précédent, l’aménagement du territoire est responsable de l’amplification des effets des évènements météorologiques majeurs, notamment en termes de dégâts : des immeubles construits en bordure des littoraux sont menacés par l’érosion marine, alors que ce phénomène y est connu et affecte la dune depuis des siècles ; il en est de même pour les effets des « crues-éclairs » … J’ai également abordé la situation de la forêt landaise, où on laboure désormais les sols (= destruction des humus et de la vie du sol, émission de CO2, etc.), on arrache les souches (source de matière organique et minérale dans les sols), on surcreuse les fossés, affectant gravement la nappe plio-quaternaire utile en périodes sèches. Tout cela conduit à une fragilisation des peuplements forestiers, et les dégâts qu’ils peuvent subir sont attribués au climat, alors que c’est la manière de les gérer qui en est responsable. Oui, l’aménagement du territoire mené de façon irréfléchie influe sur les climats locaux, mais pas par le biais du « réchauffement climatique » ! Par ailleurs, plusieurs études ont pu mettre le doigt sur l’impact des champs d’éoliennes qui provoquent à grande distance une modification des facteurs météo se traduisant notamment par un assèchement sous leur vent. Et ce n’est pas l’augmentation du CO2, donné pour responsable de dégâts et catastrophes « climatiques », qui cause la fragilisation de la forêt : bien au contraire, la NASA et diverses études concluent que son accroissement constant s’accompagne d’une augmentation de la productivité végétale et donc de la croissance des végétaux, de l’ordre de 11 %.

Le pari de Pascal modernisé à la sauce épistémologique

Ne pourrait-on pas établir un lien, cette fois-ci plus épistémologique que théologique, au regard du positionnement de notre Société face à « l’urgence climatique » ? Les tenants de cette idéologie se fondent sur des hypothèses qu’ils prétendent absolument démontrées au plan scientifique. Ainsi, ils sont convaincus qu’il faut croire dans cette urgence climatique, car ils ont tout à y gagner : s’ils ont raison, c’est le jackpot, et s’ils ont tort, ils n’ont rien à perdre ; et les non-croyants (les « climato-réalistes ») iront en enfer ! Là où le bât blesse, c’est qu’au regard du pari de Pascal, l’existence ou non de Dieu ne ressort pas de la Science, mais de la théologie ou de la philosophie ; c’est une croyance. Or, le pari moderne repose sur une réflexion épistémologique selon laquelle il faudrait opter entre une croyance dans une supposée relation entre l’augmentation conjointe du CO2 et des températures, et la réalité scientifique. Ici, le pari de Pascal se résume à un raisonnement entre des idéologies et des connaissances scientifiques fondées : la Science est fort heureusement plus crédible que les idéologies, même si celles-ci peuvent prendre le dessus notamment en politique. A l’instar des thèses qui ont été contraintes au silence durant des lustres (Galilée, Wegener, les vaccins, et bien d’autres …), celles relatives au climat verront certainement une éclaircie à l’avenir, sans que l’on puisse donner une échéance ! Et nos dirigeants ont un rôle à jouer dans ce domaine.

Ces réflexions mériteraient d’être développées de façon plus détaillée, mais elles constituent une synthèse (non exhaustive) de la question climatique.

L’avenir de la France ne peut se faire que si l’on considère la réalité et non les idéologies.

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Les liens ci-après comportent des références fiables, et l’on peut trouver les articles évoqués dans le texte sur mon site l’Affaire climatique.

Les liens :

http://www.affaireclimatique.fr/ : il s’agit du site que j’ai créé, qui comprend des news en première page (voir les vidéos sur l’éolien, le nucléaire, l’article relatif au rapport 2020 sur le climat …), des liens et vidéos, des articles (http://www.affaireclimatique.fr/page5.html ).

https://www.climato-realistes.fr/ : Site de l’association francophone des climato réalistes. Des ressources documentaires fiables et nombreuses.

https://mythesmanciesetmathematiques.wordpress.com/ : Le site tenu par Benoît Rittaud, mathématicien climato-réaliste.

https://belgotopia.com/ : le site de Jo Moreau, climato-réaliste Belge.

https://wattsupwiththat.com/ : un site en anglais, incontournable, avec de nombreuses données scientifiques revues par les pairs.

CLINTEL : https://clintel.org/france/ « Climate Intelligence (CLINTEL) est une fondation indépendante qui opère dans les domaines du changement climatique et de la politique climatique. CLINTEL a été fondée en 2019 par le professeur émérite de géophysique Guus Berkhout et le journaliste scientifique Marcel Crok. L'objectif principal de CLINTEL est de générer des connaissances et une compréhension des causes et des effets du changement climatique ainsi que des effets de la politique climatique ».

gmgnreau@club-internet.fr

Signataire (N° 46 pour la France) de la déclaration mondiale sur le climat « Il n’y a pas d’urgence climatique » : https://clintel.org/wp-content/uploads/2022/04/WCD-version-042722.pdf

1 « L’Affaire climatique » est le titre générique des deux livres que j’ai édités, et le nom de mon site internet consacré au sujet.

2 Les numéros correspondent au numéro d’ordre de l’article dans les liens.

3 La confusion est souvent faite au sujet du climat : en réalité un climat ne peut être apprécié que sur la base d’observations météorologiques menées sur une période suffisamment longue. Aujourd’hui, la norme est de 30 années mais il semblerait que du fait de certains cycles cette période de caractérisation devrait être plus longue.

4 Pour exemple, la pluviosité est de 800 mm au nord et à l’est des Landes, et 1200 mm au sud-ouest, à 107 km de distance !

5 Les deux sont effectivement en croissance, le CO2 de façon linéaire, et les températures de manière aléatoire cyclique.

6 La France est responsable de moins de 1% des émissions mondiales de CO2, grâce notamment à son énergie nucléaire ; l’Allemagne, qui a choisi une autre voie avec les ENR impliquant le soutien de centrales thermiques, dépasse le double des émissions françaises, parfois beaucoup plus selon certaines études.

7 En utilisant les références sophistes du GIEC qui ne sont bien entendu, absolument pas scientifiques !

8 In « L‘urgence climatique est un leurre », éd. L’Artilleur, p. 44.

9 On peut facilement montrer que ce sont les situations météorologiques synoptiques, avec notamment les régimes de sud pour les situations chaudes et orageuses, qui sont responsables. Ces situations sont a priori plus fréquentes actuellement, comme elles le furent par cycles au siècle dernier.


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